[Recrutement] Bienvenue sur le Keltia

Le capitaine Dinh avait pris une décision. Oui encore ! Mais faut le comprendre le bonhomme, même si c'était pas son habitude, les responsabilités ça vous change un homme. Après avoir décidé de "louer" son bateau pour faire des rentrées d'argent en attendant une nouvelle et passionnante aventure, le rouquin avait choisi d'embaucher quelques membres d'équipage supplémentaires. Après des semaines sans nouvelles de ses camarades, le jeune homme avait cru comprendre -ou du moins, il l’interprétait ainsi sans animosité- que certains avaient trouvé meilleurs occupations ailleurs. La piraterie et même la navigation tout court ne semblaient pas être le fort des deux demoiselles du bord. Elles ne savaient pas ce qu'elles perdaient mais en même temps, Dorian ne se faisait que difficilement à l'idée qu'on puise apprécier d'avoir les pieds à terre plutôt que sur le roulis des vagues... De toute façon, les gens ça va ça vient dans une vie et il ne s'émouvait pas des départs alors qu'il saluait bien volontiers les arrivées. Si elles changeaient d'avis et revenaient pointer leur nez au port pour le saluer, il ne leur tiendrait aucune rigueur et les accueillerait avec le sourire.

Mais revenons un peu à nos moutons -non, non pas ceux plein de sucres... -
Depuis quelques jours, étaient placardées à différents endroits fréquentés de la ville des affichettes déclarants à qui voulait bien les lire que le Keltia ouvrait ses cales au recrutement. Et comme la lecture n'était pas le passe-temps favori des Claviniens, l'équipage avait fait passé l'information oralement auprès des commerçants et taverniers. Secrètement, Dorian espérait ne pas recevoir uniquement des gars récoltés dans les bars... Mais c'est beau de rêver non ?

Il n'y avait désormais plus qu'à attendre que les personnes intéressées se présentent. S'il n'était pas à bord à ce moment-là, il y aurait toujours quelqu'un pour accueillir l'arrivant et l'informer de revenir quand le capitaine serait présent. Cela dit, ses activités en ville se résumaient à bien peu et ne duraient jamais très longtemps.