*Sratch*
« les bordages ont encore cédé capitaine! »Le bruit du bois hurlant et le clapotis des objets flottant dans la cale faisait un concert terrifiant. L'équipage ahanait sous l'effort des rafistolages d'urgence qui ne durerais que le temps de combler l'autre fuite d'eau avec la planche d'une table qui flottait par là. Le navire gitait sur bâbord et son beaupré brisé laissait pendre ses frocs tomber de l'étendage, trainant comme une aile cassé sur le sillage du navire, qui n'en avançait pas moins avec prestance. Prestance et assurance qu'affichait son vieux capitaine qui parcourait le pont d'une moue appréciative, contrastant avec la pagaille dans laquelle était plonger l'ensemble du navire. De toute évidence le navire avait essuyé une cuisante défaite ou une coûteuse victoire. Le pont était branlant, des pans entier du navire manquait à l'appel et les voiles rappelait la chemise d'un fusillé, sans compter les restes de canons explosés ou déchaussés de leurs emplacements et les tâche rougeâtre où les corps étaient tomber, jeter depuis par dessus bord. Le capitaine se baissa au bord d'un trou et cria aux gens au fond.
« Hé! Les croutons dans la soupe à l'oignon! On écope ou on coule? »Des grommèlements s'entendirent par la voix des matelots les plus proches, et une autre voix lui répondit avec l'écho sourd que confère habituellement les grottes aquatique.
-ça se maintient.-Bien! Alors on va pouvoir atteindre Clavinia.A vrai dire, ils ne l'atteignirent pas tout à fait. Du fait des avaries du navire, le capitaine avait fait s'échouer en douceur son navire sur une plage au gré de la marée basse. Un simple îlot à 300 brasses de la vrai terre ferme de Clavinia. Il avait obligé les matelots mort de fatigue à y ancrer son vaisseau pour qu'il n'y risque rien. Le capitaine se jucha sur une rambarde et lança une corde pour descendre à terre. Il contempla d'un oeil triste son navire échoué sur la plage, la mer derrière se retirant tel une mère abandonnant son enfant. Il prit une profonde inspiration et eut une longue quinte de toux. Ses convulsions calmés, il inspira de nouveau et beugla en attrapant un bois flottant échouer sur la plage.
« Écoutez moi bien, par ce que je ne me répèterait pas. Je vais en ville arranger une place pour le chantier naval. Pendant ce temps vous allez colmater, écoper et nettoyer le pont et attendre mon retour. C'est-y clair marins des mers?-Oui capitaine! »Et ni une ni deux le capitaine s'enfonça dans les vagues avec son flotteur en direction de la terre ferme.
Si on lui demandait son histoire? Il répondrait dans un sourire qu'il revenait de loin.
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« Tu connais la grande blague du Kiwi?
C'était juste une arnaque qui s'était passé il y avait fort longtemps. Une petite île sans importance et très peu peuplé. Cette île n'appartenait alors à l'homme que depuis quelques siècles, colonisé par une plus grosse île à quelques jours de voyage. Cette île s'appelait Kiwi. Ce qui était ridicule, puisqu'elle ne vendait aucunement ce fruit. La plus grosse île était la plus peuplé et la plus développé, mais était resté au stade du moyen âge et n'était pas prête à le dépasser. Pour pallier au pullulement des miséreux et des bandits résultant d'un essor démographique, l'île principale avait lancé de la propagande sur tout son territoire.
« Venez vous crée une nouvelle vie sur une nouvelle terre inexplorée et pleine de richesse! Là bas, tout vos péchés seront oublié! La nouvelle et belle vie vous y attend! »Tu parle! La traversé était gratuite pour tous et à peine arrivé que tu était aussi pauvre et démunis qu'au départ. La différence était que sur une île présenté comme un vaste territoire, être pauvre et démunis n'avait rien d'exceptionnel puisque tout le monde l'était.
Mais la plaisanterie ne s'arrêtait pas là. Non content de rouler dans la farine cette tripoté de miséreux, exclues de la société, sans abris, truands, déviants, meurtriers, fuyard, ancien esclaves et réfugier politique, la population locale, particulièrement friande de tour de passe passe, transformait cette naïveté en culte. Ils se faisaient passer pour des magiciens capable de grandes choses, et ayant des sièges et des institutions bien implantés. La construction de la ville datant de plusieurs siècles était censé être nouvelle. Mais grâce à leurs super pouvoirs, elle avait été construite par magie, la poussière ayant été amener aussi pour faire plus ''vrai''. Le comble, c'était lorsque des gens étaient engagés pour s'habiller et inventer une nouvelle race d'homme correspondant aux fantasmes des légendes de l'île mère: lutins, fées et tout le touin touin.
Finalement ce lavage de cerveau et l'accumulation d'abrutis au même endroit entraina une guerre entre les deux îles. Cette guerre ne se termina pas par vainqueur ni vaincus.. La blague de Kiwi allait se terminer, et le personnage dont nous allons vous compter l'aventure aura apporté sa pierre à l'édifice de cette histoire. »
Il était né sur la grande île mère. Les guerres incessantes au sein de cette île divisé, typique de la civilisation humaine, l'avait conduit à une mère inconnue et un haut militaire de père disparut. Il en devint un à son tour pendant sa jeunesse, mena une simple bataille décisive qui signa la destruction totale de la ville, noyau d'une principauté portuaire. Le massacre de la population fut quasi totale, et il survécut à la bataille de justesse, s'en tirant avec un oeil fendue. Cette faculté de survit lui colla dés cet instant à la peau, ce qui fonda la base même de sa réputation. La vigueur de la jeunesse le fit trainer sur les routes quelques années, puis à l'annonce d'une nouvelle vie il s'embarqua sur le premier navire venus.
Là il y devint bucheron, et se rendit vite compte que la ville se laissais vivre au gré des cargaisons de marchandises envoyer par l'ancienne île, depuis la grande campagne de propagande. En quelques années il gagna le monopole de la production de bois de l'île, puis les filières qui en découlaient en faisant pression sur les lois du marché. Enfin, lorsque les premières pénuries éclata, suite à l'arrêt des importations provenant des dissensions politique entre les mafias établis sur l'île de Kiwi et l'île mère, il ouvrit son commerce au monde. On se révéla très friand des produits exotiques qu'il proposait et il s'enrichit bien plus vite qu'en comptant uniquement sur le dynamisme économique de l'île de Kiwi. Finalement la guerre se déclara et son commerce fut interrompus. Il fit construire un navire pour l'effort de guerre: l'Envergure. L'organisation de la défense du territoire fut anarchique, mais c'est durant les affrontements qu'il valida sa réputation d'immortel, à l'époque où la vigueur de la jeunesse le portait encore en première ligne. La naïveté des habitant s'effilocha petit à petit, en se demandant comment la guerre avait bien put commencer. D'affrontement en affrontement la révolte interne gronda. Il n'y avait alors aucune autorité politique hormis les mafias qui étaient occuper à se faire vendetta ou à opprimer les diverses quartiers de la ville. Un groupuscule d'élite incarna l'opposition croissante. L'homme qu'il était à l'époque soutenait secrètement ce groupuscule. Son appartenance fut plus officiel lorsqu'une mafia essaya de saisir ses possessions. Par son influence, ses contacts et les membres de sa société, il porta les armes contre elle. Le choc fracassant des deux camps mit en branle le processus de saccage et d'anarchie qui perdura pendant les mois qui suivirent. Dans toute la ville on remuait sans dessus dessous le monde pour nettoyer toutes traces d'autorité dans la ville. Aucune magie ne sauva les victimes de la foule.
Cela avait prit des années avant qu'un navire ait l'idée de faire le tour de l'île et d'autres années pour que les pots de vins ne suffisent plus à garder le silence. Finalement la population se rendit compte de la machination stupide et crée un semblant de cohésion. Un régime totalitaire se mit en place, reconnus et accepté bon gré mal gré.
Il reprit son commerce et se rangea à une petite vie tranquille dans une ville plus pauvre que jamais à coté de sa fortune qui s'accumulait démesurément. Il avait eut alors 25 ans lorsqu'il était arrivé sur l'île, et 35 ans lorsque la période de trouble s'était arrêté.
C'était à peu près vers cette période là qu'un navire étranger accosta, armé de canons et d'armes technologiquement plus avancés. Il révéla à ce peuple naïf que le monde était encore plus vaste qu'on le leurs avait fait croire...
Jimmy Phoenix vécut sur Kiwi pendant 15 ans de plus. Il y eut compagnes, et des grappes de bambins. La crise de la cinquantaine et les cheveux grisonnants lui fit prendre le tout nouvel Envergure fraichement sortit de ses chantiers naval, équipé de canons et de larges cales lui gardant au chaud quelques caisses d'or de Crésus. Pendant des années il écuma les mers. Les mers proches de sa fortune d'abord, puis plus loin. Si loin que sa patrie ne lui manquait plus. Au point d'avoir oublier où c'était. Il commerçait d'île en île, escortait des navires. Du boulot honnête au moins honnête. Sa dernière mission fut soldé par un échec et une sale affaire.
La réparation de son navire lui prendra du temps, et la quasi totalité de sa fortune à bord. Peut être en racheter un serait plus rapide et moins cher, mais sans l'Envergure il ne venait plus de nul part. Sa terre était devenus son navire, et sa famille son équipage. À Clavinia, Jimmy Phoenix était... ARRIVÉ!
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Jimmy Phoenix, surnommé
l'Immortel. Fâcheuse tendance à survivre à ses propres bêtises.
71 ans, 90 kilos. C'est le genre d'homme à ne pas faire de mal à une mouche. Sauf que tout le monde ne sont pas des mouches.
Homme de naissance et parfaitement fécond.
Description physique:
Le bonhomme malgré son âge avait encore de la poigne et de la carrure. Il n'était pas voûté comme de nombreux croutons. Il n'était pas non plus gâteux, bien que cela vienne à se vérifier. Non, il semblait autant dans la force de l'âge qu'un homme entretenu ayant la cinquantaine. Pourtant son apparente vigueur était remise en question par de longues séances de quintes de toux présageant une maladie avancé. Si cet homme avait été destiné à une longue vie d'où la mort l'avait oublié, le cancer -lui- semblait en bonne voie pour ne pas le rater. Son visage était marqué par les sillons de la vieillesse et du bonheur rendant son visage distendus ce qui accentuait ses expressions faciales. On y lit comme dans un livre, et il s'en sert sans vergogne.
Ses yeux sont de couleurs différentes. Un oeil droit bleu gris, et un oeil gauche perle. Le riche bonhomme avait remplacé son oeil perdus par une perle sur laquelle y avait été vernis en vermeil deux ailes enflammés parallèles penchés vers la gauche. Cela dit, lorsqu'il est en manque de tabac, une flamme s'allume également dans son oeil bleu lagon. La flamme de la folie.
Il est habillé d'une vieille redingote bleu rapiécé des stocks d'une marine étrangère et d'un tricorne tout aussi élimé. En dessous se trouvait une chemise beige rentré à l'intérieur d'un large pantalon de velours tenu par une ceinture de cuir, le tout user de longues années de services. Dans la rue avec cet allure là on pourrait le confondre avec un clochard. Ses poches se constitue d'une pipe, de tabac, et d'un pistolet lui servant d''appuie diplomatique.
Description du caractère:
Peut être sentait-il la mort venir, ou qu'il était d'un naturel suicidaire, mais cet homme se révélait d'une audace et d'une inconscience où la chance jouait une grande part pour lui permettre de revoir un lever de soleil. C'est un vieux grigou excentrique mordus de son navire et de ses plaisirs tabagiques. Sa dépendance l'amène à un état de manque passablement remarquable amenant à de violentes colères ou plus souvent une prépondérance mordante à parler seul ou à des hallucinations. Il réinvente son monde comme un grand enfant.
Rieur et social, il n'en reste pas moins sournois et saisit toutes les occasions. On lui verra couramment le sourire aux lèvres, ainsi que le démon du jeu briller au fond de l'oeil. Il adore les défis et l'appât du gain. L'accumulation de biens semble être un grand vis pour lui, même s'il n'en trouve pas l'usage. (preuve de sa tenue vestimentaire.) Son code de l'honneur est adaptable. Quand l'enfreindre l'arrange, il n'a aucun scrupule. Mais quand on cherche à lui forcer la main, il devient rancunier. Après tout, la loi du Tallion est gravé sur une planche de son navire. « Oeil pour oeil, dent pour dent. »
Points de compétences larvaire:
Navigation: Marin (1)
Corps à corps: base offensive -Hache- (1)
Physique: Endurance (3)
Autres: Perception (1)