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 La naga va à la foire pleine d’espoir…

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Anna
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Anna


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MessageSujet: La naga va à la foire pleine d’espoir…   La naga va à la foire pleine d’espoir… Icon_minitimeJeu 14 Juil - 4:18

Le trajet du retour pris du temps. Le Déméter était échoué à une bonne douzaine de kilomètres de Clavinia même. Cela garantissait une certaine tranquillité mais cette tranquillité n’était certainement pas gratuite.
La différence c’est que le soleil matinal réchauffait agréablement la peau et le écailles de la serpentine et lui rendait le trajet agréable et vivifiant. Tout le contraire de ce dont elle se souvenait à l’aller. Et avec Slayn qui faisait le trajet en zigzags pour limiter au maximum ses déplacements en plein soleil, Anna eu tout le temps de profiter du paysages, du ronflement des vagues, des nuages en formes de nuages, des petites bestioles qui s’enfuient dans les broussailles, des jolis papillons…
*J’adore j’adore j’adore !*
Bref ! En arrivant enfin en ville la jeune fille n’était pas le moins du monde calmée.

Et pour couronner le tout, pour des raisons anatomiquement évidente, elle était un peu pompette. Les raisons en question : le besoin de chaleur du système digestif serpentin et le soleil matinal qui dardait à présent fièrement ses rayons.
Il ne lui fallut pas insister beaucoup pour obtenir de Slayn de visiter le marché en premier lieu, le vampire manquant étrangement de l’énergie et de la motivation suffisante pour résister à la bleuette survoltée. Et bien sûr au marché, comme son nom l’indique, on marche.
Plus exactement une foule de personne marche, dans plusieurs directions à la fois, à différentes vitesses. C’est la bousculade assurée. Anna ne saurait jamais à quel moment elle avait perdu son garde du corps. Ce pouvait-être il y avait tout juste dix secondes ou bien cela durait depuis le tout début. Elle était bien trop occupée à son euphorie. Elle regardait les épices colorées, les tas de graines dont elle ignorait le nom. Elle dardait sa langue au dessus des fruits juteux pour en goûter l’odeur capiteuse…

« Aïeaye ! Sssssssssh ! »

Ce ne fut qu’à ce moment précis, celui ou un passant lui marcha malencontreusement sur le bout de la queue, qu’elle redescendit de son petit nuage pour faire une constatation bassement terre-à-terre : elle était toute seule.
Les larmes aux yeux la naga s’empressa d’attraper son appendice caudal pour le masser autant que pour le mettre à l’abri d’autres pieds indélicats. Le reste de son corps reptilien était plutôt volumineux et constituait surtout un obstacle propre à faire trébucher les inattentifs, mais le bout de la queue était très sensible, pour ne pas dire érogène. Se le faire écraser n’était vraiment pas un traitement agréable.
Tout à coup perdue et recroquevillée elle tournait ses regards en tout sens. Mais le chapeau de cuir de sire Slayn Valentine était aux abonnés absents. La naga commença par paniquer. Elle respirait vite, dardant sa langue en tout sens en jetant des regards apeurés.

« Ça va pas mam’zelle ?
Je… heu, oui oui, ça va aller. Pardon de vous avoir inquiété.
Z’êtes trop mignonne, tenez, croquez moi dans cette bonne pêche bien juteuse. Ça va vous requinquer en moins d’deux.
Heu, c’est que… je n’ai pas d’argent et-
T-t-t-t, prenez ça en vitesse. Faites moi un beau sourire et on sera quittes.
Da… d’accord. »

C’est ainsi que la serpentine se retrouva à continuer prudemment son chemin en tenant le fruit contre ses seins son cœur. Derrière elle, elle laissait à son insu une querelle de ménage se dérouler sur le thème de « un article c’est un article ! », « arrête de donner au pauvres ou c’est nous qui le seront ! » et autre « suffit qu’une petite trainée te fasse les yeux doux, et cætera, et cætera ! ».

En attendant cette intervention du maraicher au cœur tendre l’avait suffisamment distraite de sa panique et elle était parfaitement calmée. Personne ne semblait prêt à lui fondre dessus en hurlant qu’elle était une esclave. Ce dont elle était moins consciente, c’est que si elle attirait l’attention c’était plutôt une attention méfiante due aux cinq mètres d’anneaux musculeux qui la propulsaient et aux couteaux qui pendaient sur ses hanches. Un pour chaque main, ce ne devait pas être un hasard. Mais peu importe.

*Monsieur Valentine a dit que si nous étions séparés il saurait toujours où me trouver. Je devrais m’en sortir d’ici à la nuit tombée, non ?*

Sans aucun doute ma jolie.
*Et puis ce n’est pas une raison pour arrêter de profiter de toutes ces merveilles exactement comme avant de toute façon. En plus ils sont plutôt gentils avec moi.*
Ils veulent te vendre leurs babioles, bien sûr qu’ils sont gentils ! Enfin ce n’est pas comme s’ils avaient une chance de t’arnaquer grand-
*Oooh, regarde les poteries là-bas, elles sont trop chouettes ! ^o^*

Et c’est repartit… qui a parlé de défaut d’attention ?

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Anna
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Anna


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MessageSujet: Re: La naga va à la foire pleine d’espoir…   La naga va à la foire pleine d’espoir… Icon_minitimeDim 24 Juil - 3:56

Cela faisait une bonne heure la naga déambulait dans la foire, se laissant porter tantôt ici, tantôt là, au gré des fantaisies qui lui attirait l’œil ou des maraichers, grossiste, camelots, colporteurs, brocanteurs et autres bonimenteurs qui l’interpellaient.

Anna ne savait pas ignorer quelqu’un qui l’appelait, la simple idée de passer son chemin la mettait mal à l’aise.
Alors elle se prêtait au jeu de bonne grâce, elle laissait le marchand la baratiner, elle touchait ce qu’il lui disait de toucher, goûtait ce qu’il lui proposait de goûter, enfilait ce qu’il lui indiquait d’enfiler, puis enfin avait toutes les peines du monde à lui expliquer qu’elle n’avait pas d’argent et que bien qu’il soit très gentils elle ne pouvait rien lui acheter. Cela se finissait plus ou moins bien en fonction du caractère du forain et la pauvre serpentine commençait à fatiguer de toujours devoir se justifier et s’excuser.
*Auscour’ T-T*
Mais dis le leur dès le début bordel.
*Ils me laissent pas parler !*
C’est malin…

Après maints détours et péripéties dignes d’une épopée homérique foireuse, les écailles de la jeune reptile l’amenèrent enfin à un endroit ou elle espérait s’entendre avec le vendeur. Ses chromosomes ne pouvaient la tromper, elle se trouvait devant le temple tant rêvé, l’endroit où assouvir toutes ses pulsions de coquetterie dépensière et superflue-
*Hééé !*
En bref elle était arrivée à un stand de fripes, étoffes et fringues en tout genre. Avec des motivations plus pragmatiques, qui se résumaient assez bien par la phrase oh combien répétée : elle n’avait rien à se mettre. À part un carré de toile gris, une ceinture et de la lingerie, ce qui n’est pas le meilleur ensemble quand on s’apprête à une vie d’aventurière. Et c’était tout ce qu’elle avait à troquer en échange…

Le forain était déjà occupé avec quelqu’un. Anna étant une jeune fille polie et bien éduquée, elle attendit sagement en silence qu’il ait finit tout en regardant ce qu’il y avait sur les étals. Elle ne fut pas déçue. Dans la ville des pirates, les vêtements de marins, le cuir et les chemises de lin étaient monnaie courante. Le problème allait être de réussir à trouver un petit quelque chose qui siérait à la menue demoiselle… à quatre bras.
Incapable de se retenir elle commença à toucher les étoffes, et à regarder la coupe des vêtements entreposés ça et là. Elle voulait quelque chose d’assez simple et solide. Sans fioritures : des dentelles elle en avait déjà porté plus dans sa courte existence que la plupart des femmes en toute une vie. Cela tombait plutôt bien, inutile de compter s’attifer comme un noble ici… encore que.
*Heu… je crois qu’il y a des taches de sang là dessus.*
Quelqu’un qui saignait du nez… probablement, certainement un japonais.
*C’est pas vraiment rassurant…*
Ne t’en fait pas, il suffira de faire attention. Et puis c’est pas comme si tu avais le-
*Oh tiens ! Ça c’est joli !*
Bon je ne dis plus rien, marre.

La naga était plongée dans son investigation, inconsciente que pendant ce moment d’inattention, les conditions d’un drame s’étaient mises en places. Le piège se refermait, tout allait se jouer en une poignée de secondes sans qu’elle ne puisse réagir. Qui aurait pu prévoir que tout se terminerai ainsi ?
Cela n’allait pas tarder. Le bon moment approchait…

CLOP ~ ZIIIP ~ SPLAF ! ! ! !

Le jeune garçon qui était en plein marchandage avec le forain n’avait pas vu que la longue queue d’un serpent géant s’était glissée derrière lui. C’est ainsi que l’incident arriva. En repartant il trébucha, puis glissa, puis chuta. Se retrouvant bêtement étalé à califourchon sur le drôle d’objet rampant non identifié qui s’était glissé là.

« Oh pardon pardon pardon ! Je suis désolée, c’est ma faute. Ça va, rien de cassé ? Désoléée ! »

Anna se tenait une main devant la bouche pendant qu’elle se penchait vers le pauvre garçon qu’elle venait de culbuter. Avec un regard plein d’excuses elle lui tendis une paire de mains secourable.



Dernière édition par Anna le Jeu 28 Juil - 19:35, édité 1 fois
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Nathanaël
Retardataire acharné
Nathanaël


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MessageSujet: Re: La naga va à la foire pleine d’espoir…   La naga va à la foire pleine d’espoir… Icon_minitimeLun 25 Juil - 21:52

Nathanaël louvoyait entre les badauds autour de lui, mettant toute son énergie à n'entrer en contact avec aucun d'eux. Tâche des plus ardues quand il voulut s'arrimer à un présentoir de friperie, -les quelques pas le séparant de l'espace de vente étant les plus délicats-, et notre gosse ne tarda pas à se crisper sous les frôlements occasionnés. Le garnement vint rapidement s'échouer au bord de l'étal, allant presque jusqu'à s'incruster dans le bois du stand, pour ne pas être emporter par les mouvements de foule derrière lui qui lui hérissaient l'échine. Endurer la proximité était une véritable épreuve mentale, et il prit quelques instants afin de retrouver un semblant de calme.
Diriger son attention vers autre chose, vite... Il commença alors une recherche méticuleuse de nouvelles frusques parmi les piles de marchandise devant ses yeux.
En le voyant manipuler des vêtements, une des commerçantes tenant l'étal le toisa d'un air réprobateur, et glissa quelques mots à un collègue qui hélait le passant. Ce dernier s'interrompit aux messe-basses de la vendeuse, puis se dirigea vers notre marmot. Nathanaël eut un léger mouvement de recul quand l'homme se pencha vers lui :
« Oh là mon gars... J'suis pas sûr que nos articles soient à portée de tes moyens... »

Interloqué, Nathanaël abaissa son regard vers ce que le tenancier regardait avec insistance. En effet, il n'avait pas fière allure avec ses vêtements troués, et le manque flagrant de propreté le classait plus dans le rang des mendiants que dans celui des simples clients.
L'homme crut bon de rajouter un ton plus bas, d'une voix qui se voulait compréhensive :
«  Allez, file d'ici sans faire d'histoire gamin, avant que je te prennes à chaparder... »

Les oreilles du 'pouilleux', puisqu'on le prenait pour tel, rougirent d'indignation. Ses prunelles s'assombrirent et vinrent fusiller du regard celles de son interlocuteur quand il releva la tête de ses loques.
Fouillant vivement sous sa chemise poisseuse, il abattit d'un geste rageur trois pièces d'argent sur la montagne de vêtement en vrac, avant de rétorquer d'une voix grondante où perçait la colère :
« Vois ! J'ai de quoi rétribuer ton commerce, marchand, si c'est ce qui te préoccupe... Alors contente-toi de faire ton métier...
Et lâche moi !! »


La fin de sa phrase avait pris une tournure très agressive, et bien qu'irrité par les paroles du mouflet insolant, le vendeur ne trouva rien à répliquer sur le moment face aux arguments en forme de pièces de monnaie devant lui.
Nathanaël s'empressa, fulminant, de choisir une chemise et un nouveau froc dans le fourbis des vêtements masculins, avant de jeter avec dédain la somme marmonné par le vendeur -qui ne manqua pas de l'arnaquer-.
Il fit volte-face, et dût fermer les yeux un instant pour calmer les palpitations dans sa poitrine.
La foule lui semblait plus compacte que jamais. Il fallait s'éloigner d'ici, et rapidement...
Rassemblant son courage, il s'élança... Pour se prendre les jambes dans un sac trainant au sol. Un sac... Rond et glissant? Toujours est-il qu'il s'étala dessus, comme si cela ne suffisait pas.
Il était maintenant face contre … Quoi d'ailleurs ?
C'était mou... Et froid.
Et Nathanaël blêmit quand la chose, qui n'était sûrement pas un sac en fin de compte, se mit à se mouvoir sous lui.
C'était vivant !! Des écailles... Un long tube d'écailles. Pas comme ceux des poissons, non, c'était plus rigide, plus sec, plus... Difficile de comparer ça à un quelconque répertoire animalier quand on a été enfermé pendant la plus grande partie de son existence.
Bref, c'était quelque chose d'inconnu. Et de vivace. Cette découverte pétrifia le môme pendant une fraction de secondes, avant qu'il ne relève la tête pour voir où terminait ce tube étrange.
Une idée regrettable puisque la première chose que Nathanaël aperçut, ce fut une rangée de couteau qui pendait vers lui, scintillant sous les rayons du soleil. Rien de rassurant.
Mais ce qui acheva de terrifier Nathanaël, et ce fut la paire de bras qui s'approchait de lui.
Dans la panique qui le gagnait, il ne pût assimiler aucune des paroles que lui adressait l'être qui lui faisait face, et le fait d'entendre une voix féminine termina de le désorienter complètement.
Ça y est, la sonnette d'alarme avait été tirée dans le cerveau paralysé de Nathanaël, et le plan de secours s'était enclenché.
Il eût un brutal mouvement de recul, qui le propulsa dans les jambes de plusieurs passants. Se relevant en un éclair sans avoir pu comprendre que la créature lui disait, et surtout qu'elle lui voulait du bien, il courut comme un dératé, ignorant la trainée de protestation qu'il laissa derrière lui.
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Anna
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MessageSujet: Re: La naga va à la foire pleine d’espoir…   La naga va à la foire pleine d’espoir… Icon_minitimeSam 30 Juil - 23:15

Qui était ce garçon ? Difficile à dire, car au moment même où la jolie naga se penchait vers lui pour l’aider à se relever, le garnement bondit comme un chat surpris et détala en quatrième vitesse. Anna s’interrompit à mi-course du flot d’excuses qu’elle était en train de déballer et le regarda filer sans comprendre.
Elle se retourna vivement pour voir si quelqu’un le poursuivait, mais non.
*Je… j’ai raté quelque chose ?*
Tu es très intimidante quand tu demande pardon.
*Nia nia nia.*

« Hum hum… je peux faire quelque chose pour vous mademoiselle ? »

Anna s’extirpa de sa surprise et chassa le jeune homme de ses pensées. Elle ne comprenait pas ce qui avait pu lui prendre, tant pis. Elle avait d’autres préoccupations. Le vendeur la regardait avec insistance maintenant qu’il avait empoché la monnaie du môme. C’était à son tour de jouer.

« Heu… oui, je… je cherche des vêtements. »

L’homme sourit de toutes ses dents et Anna se mordit la langue en se rendant compte qu’il se moquait d’elle. Si elle passait pour une idiote c’était mal partit.

« Pour ça tu es au bon endroit ma p’tite. Tu as choisi ? »

Voilà, c’était ça le problème. Comment pouvait-elle choisir comme ça au jugé ? Elle ne savait pas vraiment de quoi elle avait besoin, ce qui irait avec quoi. Il fallait aussi qu’elle trouve dans ce fatras un haut qui s’accommoderai de ses bras supplémentaires. Encore une fois, devoir décider de tout cela était nouveau pour elle. Aussi osa-t-elle demander ce dont elle avait vraiment besoin.

« J’aimerai essayer, si c’est possible

Le marchant perdit son sourire et la regarda avec suspicions. La coutume à son étal était de tenir le vêtement devant soit, de juger de sa taille et de faire quelques reprise plus tard. Il n’y avait pas de taille standard, si vous vouliez quelque chose d’ajusté c’est à un tailleur qu’il fallait s’adresser. Le prix n’était pas le même, c’est bien pourquoi ses clients ne faisaient pas la fine bouche.

D’un autre côté, cela pouvait se révéler… instructif, anatomiquement parlant. Et un bon marchant se devait de savoir adapter son offre à la demande.

« Mmh, on peu faire un peu de place dans l’arrière de la tente, entre deux rayon de penderie… »

La vendeuse le regarda en fronçant les sourcils, manifestement en train de sentir que ça allait lui retomber dessus. Elle s’approcha en marmonnant une remarque aussi bien sentie qu’inaudible quand aux poufs difficiles qui se prennent pour des aristos mais fut arrêté d’une main par son patron.

« Je te laisse tenir l’étal, pendant que je m’occupe de mademoiselle. Venez, suivez moi donc, je dois avoir quelques atours avec lesquels vous parer. »

Manœuvre de déstabilisation : elle avait demandé un service, il acceptait de lui accorder, demander un autre service serait impoli. Voyons. Comme ça pas de jérémiade quand au fait d’être "servie" par un homme. Oui, il était tout de même sacrément roublard.
Totalement inconscientes de ces manœuvres psychologiques qui lui passaient complètement par dessus, Anna suivit le marchant qui écarta pour elle une rangée de vêtement. En quelques déplacements de quelqu’un habitué à bouger la totalité sa marchandise deux fois par jour, il ménagea un petit espace relativement semblable à une cabine d’essayage, se servant des vêtements pendus comme rideaux. La différence notable avec une vrai cabine d’essayage restait que le bruit rappelait sans peine qu’on était bien en plein milieu d’un marché, que des portions de ciel bleu étaient visible au dessus… et que le type en face de la jeune naga n’avait pas l’air de prévoir de la laisser seule à l’intérieur.

« Voilà, c’est maintenant possible d’essayer. Qu’est-ce qu’il vous fallait ?
Si tu me dis "une paire de gant" je t’étripe…
 »

« Heu, tout. Un haut, un bas, une veste… Vous pouvez sûrement m’aider, qu’est-ce que vous aimeriez me faire porter ? »

Wouhou, on minaude maintenant ?
*Il a l’air d’avoir envie de jouer à la poupée. Je dis juste que je suis d’accord.*
Tu jouais moins les catins avec le vampire.
*Le vendeur à l’air moins compliqué.*
D’accord, les affaires reprennent on dirait.

La soirée désastreuse passée avec le vampire avait fait plus de mal qu’une simple frustration. Anna ne s’était pas attendu à ce que les règles soient autant bouleversées par rapport à sa vie d’avant et elle avait très mal vécu son incapacité à comprendre les attentes du vampire. D’ailleurs elle ne les comprenait toujours pas.
Alors l’air de concupiscence qu’elle pouvait lire sur le visage du vendeur lui rendait un peu de confiance en elle. Tout le monde n’était pas aussi inexpressif que le seigneur Valentine, elle se retrouvait en terrain connu.
Et sa remarque fit son petit effet.


[Hrp]Ce sera tout pour aujourd’hui les enfants. Je veux pas vous lasser. ;)
En attendant la suite un petit intermède musical pour vous faire patienter : Cliquez ici, allez, hop ! [/Hrp]
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Anna
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MessageSujet: Re: La naga va à la foire pleine d’espoir…   La naga va à la foire pleine d’espoir… Icon_minitimeMar 2 Aoû - 13:29

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Anna se retrouva avec un ensemble de vêtement sous le nez et un vendeur qui semblait hésiter sur la démarche à adopter. Se retourner, la reluquer discrètement, ou… ? Il n’avait pas prévu que la donzelle se révèle plus entreprenante que lui et avait un peu perdu le contrôle de la situation. Il le perdit encore plus quand la serpentine coupa net ses scrupules en plantant ses yeux dans les siens tout en détachant doucement sa ceinture. Anna sourit en entendant l’homme déglutir quand ce fut au tour de son habit de finir par terre.
Une fois nue, elle lui pris des mains la petite pile de vêtement et commença à chercher dans quel sens elle était censée les enfiler.

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle s’amusait bien.
*Oh oui ! En plus, il a pas mauvais goût je crois.*
Tu es bien consciente que tu es en train de le torturer ?
*Il a pas l’air si malheureux… je me demande si je ne suis pas en train de réaliser son fantasme.*
J’ai du mal à décider si ça fait de toi un ange ou une démone.
*Une naga.*
… ah ben oui.

Après quelques essayages suivit d’effeuillages et quelques demandes de la part d’Anna qui désirait quelque chose de pratique et relativement solide avant tout, elle se retrouva habillée de queue-en-cape et tout a fait satisfaite. Avoir impliqué le vendeur avait poussé celui-ci a sortir des articles de bonne qualité qu’elle n’aurait jamais trouvé toute seule. Et en plus le gaillard avait l’œil exercé pour juger de la taille des vêtements.
La naga portait à présent une longe jupe froissée bleu sombre, une chemise en lin à manches très évasées qui laissait de la liberté à ses bras, un corsets en cuir qui s’arrêtait sous sa poitrine en la faisant pigeonner et un chaperon bleu acier en laine épaisse et serrée. Complétaient la tenue la ceinture de couteaux sur ses hanches et une paire de gants en cuir doux et très fin couplée à une paire de mitaines dans le même matériaux. En d’autres termes, une tenue très steampunk.

« Hmm, d’accord donc on est bon ? Ça nous fera dix plus quatre plus onze, je pose cinq et je retient huit… douze livres d’argent pour le tout mam’zelle. Je vous fait un prix d’ami, ces gants coûtent un bras. »

On en venait à la partie délicate. Peut-importe que le vendeur était en train de proposer un prix prohibitif, elle n’allait de toute façon pas payer en argent comptant. La jeune naga tint sa langue, elle avait remarqué l’effet négatif que la phrase « Je n’ai pas d’argent. » avait sur les commerçants. Elle se pencha vers son petit baluchon qu’elle avait posé à côté d’elle et l’ouvrit pour en sortir un ensemble de lingerie avec soieries, dentelles et tout le tintouin.

« En fait, je comptais faire un échange ! »

Elle lui tendit ses anciens vêtement avec aplomb. Peut-importe ses inquiétudes concernant sa proposition et la réaction du marchand, maintenant qu’elle en était arrivé là elle n’avait pas le choix et devait aller jusqu’au bout de son idée. Néanmoins, malgré les efforts que faisait la naga pour le garder sous son charme, le visage du vendeur s’était assombrit et il examinait le matériaux d’un air calculateur.

« Excusez moi une minute, je reviens. »

Il laissa la pauvre Anna se tortiller sur place en se tordant les mains. S’ensuivit un échange chuchoté loin des oreilles de la cliente écailleuse mais dont la teneur tournait autour de « Tu rigoles, elle peut s’habiller au moins trois fois on y est encore gagnant ! » et notre homme revint d’un pas presque sautillant, le regard lumineux qu’essayait de cacher une grimace très sérieuse et concentrée sur le visage. Et pour cause, son sens des affaires lui dictait de voir un peu quel genre de richesse cette donzelle avait encore sous la main.

« Et bien, c’est un bon début, je pense qu’on peut s’entendre sur deux livres et cinq sous. »

« Heu… ça ne suffit pas ? »

« C’est à dire que vous avez choisis huit vêtements et que vous ne m’en proposez qu’un seul mademoiselle. »

La demoiselle en question était consternée. Consternée mais aussi suspicieuse, car même si elle ne savait pas du tout combien coûtait la lingerie à part « très cher » d’après les discutions entre filles de bordel quand elles réparaient leurs ensembles endommagés par des clients peu délicats, elle savait très bien lire les expressions des visages. En particulier des visages masculins.
*Il se fout de ma gueule oui !*
Tu t’y attendais un peu après tout. Peut-être pas à ce point, c’est vrai.
*Mais qu’est-ce que je fais maintenant ?!*
Y a surement une solution. Non, pas celle là. Anna !
… ah ben si, celle-là.

Après une intense négociation et la mise en jeux d’arguments très persuasifs, notre héroïne repartit fièrement du marché avec ses nouveaux vêtements, une sacoche bien pratique et une petite bourse de piécettes.
Et elle n’était à vrai dire pas peu fière d’elle.

*Victoire ! ^o^*



[Hrp]Et la négociation avec tous ses détails truculents, c’est par ICI
Et si vous voulez pouvoir la lire, la marche à suivre est à la fin de CECI partie "règles de bienséance".[/Hrp]
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MessageSujet: Re: La naga va à la foire pleine d’espoir…   La naga va à la foire pleine d’espoir… Icon_minitime

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