Prénom : Anna
Nom : /
Surnom :
AnnieSexe : Féminin
Espèce : Naga
Age : ±16 ans (paraît plutôt +)
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« Veuillez amener le nº42… Merci.
La vente suivante est une femelle naga d’environ 16 ans. Esclave d’agrément, prénommée Anna. »
L’attroupement était dense au bas de l’estrade. On voyait toute sorte de choses défiler dans ce haut lieu du commerce d’esclaves mais certaines sortaient du lot, comme celle-ci, et attiraient les curieux et potentiels acheteurs.
La créature nue au centre des regard laissa échapper une discrète grimace. Entendre sa vie résumée en deux phrases lapidaires a parfois cet effet sur les gens. Ses yeux d’un vert reptilien se perdirent sur la foule, toutes ces têtes levées, ces cous étirés pour la voir, cela donnait presque l’impression d’être une reine. Sa concentration s’émoussait et elle commençait à rêvasser quand un courant d’air la ramena au moment présent.
« Gentlemen, je sens parmi vous quelques aventuriers en mal de sensations fortes ou quelques collectionneurs à la recherche d'originalité, aujourd’hui est leur jour de chance. Voyez cette magnifique créature : elle respire l’exotisme de la tête aux… et bien justement, à la queue ! Elle n’est pas blonde, ni même rousse, mieux elle est… bleuette ! »
La serpentine leva un sourcil vers le bonimenteur, elle même n’était pas vraiment convaincue par le début de son discours. S’il voulait avoir un bon pourcentage sur la vente il faudrait qu’il fasse mieux que ça…
« Ce bleu foncé se retrouve dans le motif subtil de ses écailles, mais parlons plutôt de ses talents. C’est à dire de ses charmes. Sachez que cette femelle a été élevée dès son plus jeune âge pour satisfaire les désirs. Elle sait faire grand usage du magnifique corps que voici. D’abord ses seins, ils sont modestes, mais doux et tendus par la jeunesse, et nul doute qu’ils sauront s’épanouir avec le temps. Et puis sa peau est parfaitement douce, en tout cas jusqu’aux hanches, mais ne soyez pas intimidé car ses écailles ne sont ni rugueuses ni froides et je ne peux que vous inciter à en éprouver le toucher au moins une fois dans votre vie. »
Le bavard ne se privait pas de souligner ses commentaires en faisant courir ses mains sur les parties concernées. Il aurait eu tord de se priver, car son discours s’en améliorait.
Quant à la victime de ses attouchements, elle se contenta de les ignorer. Elle avait conscience de ne pas vivre un des meilleurs moments de sa vie mais avait du mal à y accorder de l’importance. La fraicheur de l’air la rendait apathique.
« Comme vous pouvez le voir ici, elle a tout ce qu’il faut ou il faut. Et même plus ! Car à ceux d’entre vous qui savent compter il n’aura pas échappé qu’elle possède quatre mains. Des mains fines qui n’ont été dédiées qu’à travailler la chair. Elles sont douces et agiles et je ne doute pas que vous sachiez imaginer les plaisirs qu’elles peuvent vous donner. Enfin voyez comme elle est en bonne santé, bien nourrie, ses bras sont fermes et son port est droit. Elle a un visage bien proportionné et de bonnes dents… »
La naga lui lança un regard furibond quand il la força sans douceur à ouvrir la bouche. C’était si difficile de demander ? Par réflexe sa langue sortit de sa bouche et se déroula sur une longueur ahurissante. Une langue bifide d’une forme hybride entre la large et épaisse langue humaine et le long fouet d’un serpent. Son apparition provoqua une certaine agitation dans la foule et un sursaut du bonimenteur qui se reprit bien vite.
« Hem… oui de bonnes dents mais voici le meilleur pour la fin ! Voyez ces belles lèvres gourmandes ? Elles cachent un talent rare qui a fait sa réputation chez son ancien propriétaire. Nous venons je crois d’en apercevoir le secret. Y en a-t-il parmi vous qui soient encore sceptiques sur la valeur de cette acquisition ? Peut-être désirerez vous une démonstration, je suis prêt à prouver mes dire et… »
« Non, nous louons votre “dévouement” mais une démonstration ne sera pas nécessaire. Nous allons maintenant passer à l’enchère. La mise à prix initiale est de…»
L’homme cacha mal sa déception mais resta coi. Il couvait son lot d’un regard qui ne cachait rien des réactions corporelles que sa petite séance de manipulation avait fait naitre en lui. Ce qui indifférait complètement la cible de sa convoitise qui n’écoutait déjà plus le discours formel qui la désignait comme un objet d’agrément à acquérir.
Où allait-elle finir ? C’était la grande inconnue. Comment était-elle arrivée là déjà ? De cela même elle ne connaissait pas toute l’histoire.
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Cette histoire commence avec celle d’une autre naga. Son nom importe peu et n’a jamais pu être prononcé correctement par la personne qui transmit plus tard un bien pauvre résumé de ce récit à la jeune Anna quand elle eut l’âge des questions d’enfants.
Pour commencer, cette naga était de sang impur et ce fut là la tragédie de toute une vie. Née dans une famille de rang relativement élevé elle ne développa pas les bourgeons de bras tant attendu durant sa petite enfance. A la place, ce sont les marques de ses gènes serpentins qui se développèrent jusque sur son visage, dans ses pupilles fendues et ses sourcils écailleux.
Cette apparition progressive de marques d'impuretés provoqua une angoisse et une tension croissante au sein d’une famille qui n’attendait rien de moins d’un rejeton que de pouvoir continuer à élever son rang comme elle l’avait fait depuis plusieurs générations. Les conflits se déclarèrent. On commença par accuser la mère d’un adultère de la pire espèce. Puis ce furent les gènes du père qui furent mis en doutes. Inconsciente des hasards compliqués de la génétique ; la famille se déchirait peu à peu autour de l’enfant grandissante qui comprit bien avant l’âge qu’elle était l’épicentre de ce tourbillon de sentiments négatifs.
Autant dire que si elle fut correctement traitée, elle ne vécut pas une enfance heureuse.
Plus tard, la famille eut d’autres enfants qui comblèrent leurs souhaits et recollèrent les morceaux qui avaient survécut à l’ouragan. Mais le mal était fait, les rancunes ne disparaitraient jamais vraiment et toute cette période fut simplement effacée. On n’en parla plus, essayant même d’oublier qu’elle avait existé. Bien sûr c’était aussi essayer d’ignorer la preuve vivante de tous ces sentiments sclérosés. On l'éloignât alors. Décidant qu’elle serait mieux dans un environnement où on lui apprendrait les manières et savoir faire liés à son rang.
Ce sentiment de rejet complet fut insupportable à la jeune adolescente qui n’attendit que le nombre d’année suffisant pour se sentir assez mûre et résolue. Et elle partit.
Las, le monde est dur pour qui est sans attache aucune, loin de son environnement d’origine. Loin même de ses semblables. La jeune reptile alla de déception en déception, sans ressources elle était à la merci de la moindre malchance, de la moindre mauvaise rencontre. C’est ainsi que désespérée elle finit par toucher le fond quand elle accepta l’offre d’un marin culotté qui lui acheta une nuit.
La première reptation dans cette direction franchie, le chemin était à présent simple et clair et c’est ainsi, banalement qu’elle entra dans l’engrenage qui l’amena endettée dans une maison de passe. Le propriétaire avait payé ses dettes contre servage, une technique éprouvée qui liait la plupart des filles de son établissement.
La banalité de cette situation changea le jour où un naga de passage sur cette île précise éprouva le besoin de se détendre. Dignitaire ou envoyé, elle ne le sut jamais, mais il ne vint pas par hasard. Et ne vint pas qu’une seule et unique fois. De cette liaison passagère elle se retrouva grosse.
Un œuf fit bientôt une apparition en toute discrétion. Caché jusqu’à éclosion et révélé que quand le bébé tétait déjà sa mère sans qu’il n’y ai plus rien à y faire hormis râler.
Le drame ne tarda alors pas à se nouer. De père pur et d’une mère dont la famille l’était, l’enfant ne tarda pas à développer des bourgeons de bras supplémentaires. Et sa mère ne put le supporter. Elle savait qu’elle aurait du être fière mais des années de rejet et de douleur sentimentale l’avait marqué profondément. Elle ne supportait plus la vue de sa fille, un dégout incontrôlable la prenait en voyant ces petits bras grandir.
Pour ne pas succomber à la folie elle prit la décision de saisir cette opportunité de tout recommencer à zéro. Elle vendit sa fille au maître de maison contre sa liberté et un peu d’argent d’avance. Calculateur l’homme vit rapidement son avantage dans l’échange. Il perdait une prostituée encore jeune certes mais retorse et au mental vacillant contre une vrai esclave qui ne demandait qu’à être élevée et constituerait l’assurance d’un beau pécule pour ses vieux jours s’il s’y prenait bien. Bien sûr l’investissement avait ses risques mais il était séduisant… et avait déjà bonne mine.
C’est ainsi que commence l’histoire d’Anna.
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Qu’ajouter de plus ?
Anna grandit donc au milieu du stupre et de la luxure et intégra ces choses comme une composante naturelle, normale, de son environnement.
Mais on ne peut prétendre qu’elle ait grandi sans affection.
En tant qu’enfant elle récoltait les attentions de celle qui ne possédaient pour la plupart, plus grande raison de s’attendrir. L’« oncle », comme il préférait qu’elles l’appellent, se réjouit bien vite de sa décision. L’ambiance de son petit monde s’améliora et il savait d’expérience qu’une fille de joie faisait bien mieux son travail quand elle avait des raison d’être joyeuse justement. Il faisait toujours bien attention à ce que ses filles, malgré l’exploitation morbide dans laquelle il les maintenait, se sentent toujours bien traitées et aient des raisons de se satisfaire de leur sort tout en entretenant l’espoir de s’en sortir un jour. Le tonton était un fin psychologue et un habile négociant et s’il traitait certainement bien mieux ses semi-esclaves que d’autre, sa domination n’en était que plus sournoise et perverse.
Anna reçut de la part de ce dernier une attention différente des autres. Elle était la seule à devoir référer à l’oncle en tant que « père », elle était la seule aussi envers laquelle il ne cacha pas son autorité. Elle lui appartenait et elle su l’apprendre dès qu’elle fut en âge de le comprendre. Il faisait plus attention à elle, surveillant sa croissance et son alimentation. Il ne lui révéla jamais rien sûr les raisons de sa condition d’esclave et ce fut une des ancienne fille qui expliqua à la gamine dans les grandes lignes l’histoire de sa naissance et de son abandon, sans donner les raisons qu’elle ne connaissait pas.
Anna grandit et apprit à vivre avec.
On lui apprit très tôt à se maquiller et se coiffer avec habileté et elle n’était même pas encore nubile quand son « père » décida qu’il était tend de commencer son éducation dans ce qu’elle allait faire pendant les prochaines décennies.
Cela et aussi le fait qu’il comptait bien faire un surplus de gain en proposant à certaines personnes suffisamment argentées d’assouvir des désirs immoraux sans conséquence. Bien sûr il surveillait ces passes attentivement, soucieux de garder sa fille intacte. Il avait d’autres projets pour sa virginité.
On peut dire que la «
réputation » d’Anna fit ses débuts dès cette époque là.
Alors qu’elle grandissait en féminité et en beauté (son « père » n’étant pas avare de baumes et autres attentions afin que se soit bien le cas), la vente lors d’enchères souterraines de sa virginité enrichit une fois encore lourdement le pécule du tonton vieillissant. On a pas tous les jours l’occasion d’être le premier homme, et encore moins d’être le premier homme d’une créature aussi rare en dehors des îles spécifiques et souvent lointaines qui sont occupées par son espèce.
Bref Anna commença donc le service complet. Finalement la différence ne fut même pas particulièrement notable pour elle. Physiquement elle y gagna quelques percings qui marquèrent son passage à l’âge adulte, maintenant que son « père » ne faisait plus commerce de son visage d’enfant.
Et ainsi se résume son histoire.
Aujourd’hui enfin le tonton a décidé d’engranger le dernier profit qu’il avait prévu de faire depuis plus d’une quinzaine d’année. La plupart de ses filles ont finit par le quitter, d’autant plus facilement qu’elles ne lui étaient que de moins en moins indispensables et il n’en a presque pas enrôlé d’autre ces dernières années. Se séparer d’Anna est pour lui la dernière étape pour prendre sa retraite et profiter d’une richesse non négligeable tant qu’il le peut encore.
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Les enchères ont fait monter la température d’un cran et semblent avoir atteint un paroxysme lorsque la jeune serpentine reprend ses esprits. Elle observe les quelques bagarreurs qui se disputent encore sa propriété. Un rougeaud surexcité, un noble affichant une indifférence de façade et un homme aux traits anguleux dont l’expression lui rappelle vaguement son père. Il calcule froidement son investissement et le rythme avec lequel il monte son prix. Anna sait déjà qu’il va gagner et se désintéresse des paroles pour essayer d’imaginer où va l’emmener ce dernier. Elle aimerait se faire des illusions mais elle a déjà parfaitement compris quel genre de personne il était.
La question pour elle ce n’est plus vraiment dans quel genre d’établissement elle va aller. Mais savoir comment s’appelle le lieu sera toujours une sorte de réconfort irrationnel. Parce que savoir le nom que l’on donne à la région où vous êtes vous fait vous sentir moins perdu.
« Tu m’as coûté cher. Mais je n’aurai pas payé si je ne pensais pas que tu en valais la peine. »
Elle baisse poliment les yeux face à son regard scrutateur.
« Habille-toi et prépare-toi pour un long voyage. Nous faisons route vers Clavinia. »
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Physique en quelques mots :
Cheveux bleus légèrement ondulés et longs aux épaules.
Yeux à pupille ronde mais dont l’iris est vert foncé et jaune avec un motif écailleux.
Bouche pulpeuse.
Langue bifide d’une bonne vingtaine de centimètres.
Quatre bras.
Haut du corps parfaitement humain (hormis détails précédents) jusqu’aux hanches et qui se fond dans un corps de serpent épais.
Écailles dorsales allant de bleu sombre à noir selon un motif anguleux.
Écailles ventrales large et blanc cassé.
Caractère en quelques mots :
Docile : Anna a été élevée depuis sa plus tendre enfance dans l’obéissance et l’acceptation de son sort. Obéir et se laisser faire est toujours son premier réflexe avant même qu’elle ne songe à dire non. Si seulement elle y songe.
Rêveuse : À défaut de pouvoir contrôler sa vie, Anna passe beaucoup de temps à la rêver. Elle rêve d’aventure et de grands espaces, elle qui est restée confinée dans une maison close la presque totalité de sa vie. Elle passe donc beaucoup de temps à regarder le vide avec un air absent. Mais c’est aussi une force qui pourrait la pousser à l’aventure.
Naïve : Grandir enfermée a beaucoup de mauvais côtés. Celui-ci en est un.
Physionomiste : Pour finir sur une qualité, Anna côtoie les hommes depuis beaucoup trop longtemps et de manière beaucoup trop intime, cela a fait d’elle par la force des choses une bonne connaisseuse du langage corporel et de la psychologie masculine.
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Compétences : Compétences naga = Pureté du sang 2 | Souplesse 2 |
Câlin Étouffement 1