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 Tonton Jenkins

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Tonton

Tonton


Messages : 3
Date d'inscription : 02/11/2012

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MessageSujet: Tonton Jenkins   Tonton Jenkins Icon_minitimeSam 3 Nov - 21:12

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"Tonton", Walter Lawrence Jenkins
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Prénoms : Walter Lawrence
Nom : Jenkins
Surnom : Tonton
Age : Un petit début de cinquantaine
Race : Humain

Description physique :

Si l'on avait à vous le décrire pour une course, on vous dirait que c'est "un grand balafré sinistre, un vioque flippant, du genre à pas faire du coin où qu'il est."
Et vous devriez le trouver.
Après voilà, ça devrait aller, vous vous démerdez.
Comment ? C'est pas suffisant ?
Bon... exceptionnellement, je dis bien exceptionnellement, on va rentrer dans le détail.

Effectivement, Tonton a tout de quelqu'un de sinistre : le regard morbide, le visage ridé, couturé et réprobateur, la démarche grotesque. Imposant et épais, il culmine à un peu plus de six pieds, surplombe le commun d'un regard glacial et méprisant. Des yeux d'un azurin laiteux enfoncés dans leurs orbites ; rien qui n'inspire vraiment confiance, ni à cette latitude ni ailleurs. Sa peau est tannée et cendreuse comme un cuir passé, ses paluches sont musclées et calleuses. Des cheveux courts, sombres et épais, qui n'ont pas encore trouvé le courage de grisonner, et encore moins de tomber.
Même après plusieurs lavages à sec, à trente, à soixante, à la main... il empeste encore la sciure, la sueur et le goudron.
La carcasse qu'il traîne semble encore tenir vraisemblablement la route. Tonton fait plutôt en bonne santé, alerte et dur à la tâche. Si l'on écarte ses toussotements violents et sporadiques, on pourrait bien se dire qu'il a tout d'une mauvaise herbe : emmerdant, moche, et increvable.
Mais bon. Pas besoin d'être rebouteux pour se douter que ses poumons vont bien finir par le lâcher.
Au moins il sait comment il finira, ça lui suffit pour se penser encore au-dessus de toutes ces conneries.

Histoire :

Une voix de femme, désolée, sensuelle et désincarnée.

"Tu sais très bien... que je ne peux pas... Walter..."

Ses souvenirs ont depuis longtemps perdu leurs visages. Aujourd'hui ce ne sont que des mots, dont il se souvient au détour d'un rêve, qu'il se répète, comme s'il pouvait leur trouver un autre sens. Tant bien même il n'y a jamais eu dans sa vie de plus péremptoire vérité, il revoit, repense, essaie de lire entre les lignes de son passé oblitéré.
Ces phrases, ces murmures ; peut-être s'agit-il encore d'émotions, amères et humiliantes, travesties par le temps. Trente ans de temps. Lui-même ne saurait pas dire s'il ne s'agit pas juste du vent du nord, souffle morbide.

"Je... tu m'avais pourtant promis que... ça ne se passerait pas comme ça..."

Voilà pas loin de trente ans qu'il a quitté Frösön.
Avant cela, une enfance sédentaire, exigeante, trop exigeante, inutilement exigeante, orchestrée par des gagne-petit. Un traditionalisme incohérent qui mange les miettes, qui n'a plus d'enclos pour ses brebis égarées.
Des chasseurs que mendient leur viande, des fils qui crachent sur leurs aïeuls ; des soumis, des pitoyables soumis, misérables.
Voilà ce qu'ils étaient, voilà comment étaient ceux l'ont élevé.
Voilà comment il a fini lui aussi, à passer ces trente dernières années comme manoeuvre sur un chantier naval du Continent.

Voilà pas loin de trente ans qu'il a quitté Frösön.
Pas en grande pompe pour aller jouer au collabo de luxe ou à l'aventurier. Non, il n'avait ni de talent particulier, ni le goût de l'exploration. Il a emprunté la petite porte, celle qui mène vers des chemins pas clairs, loin du confort et des lendemains comme la veille.
Il faut bien une raison pour se flageller de la sorte, surtout quand les augures annoncent un beau temps. Ou tout du moins un temps sans nuages. Une raison oui, ne serait-ce qu'une futile, un caprice d'irresponsable, de gamin débile.

"... tu m'avais pourtant promis... de ne pas m'aimer..."

Une femme.
Classique ; ça en serait presque démodé.
Faute de mieux, on va s'en contenter.
Après l'enfance comme tout le monde, un début de vie d'adulte comme tout le monde. Il fut jeune passé un temps. Un jeune dans le genre à courir après l'inaccessible, à croire dur comme fer que c'était hier les lendemains heureux. Mais, contrairement à beaucoup de gens qui avaient eu la sagesse de laisser tomber, lui voyait encore des "sauf si". Il voyait de la noblesse et de l'indépendance là où les autres voyaient résolument de la misère et de l'archaïsme. Pourtant, ceux qui voulaient bien en parler parlaient de la même chose : de ce temps que les vivants ne peuvent pas connaître ; le Passé avec un grand p ; avant que Frösön ne devienne un protectorat : le temps de la chasse et des traditions, le temps des Communautés.
Il ne faisait de mal à personne, à proposer aux gens de voir les choses autrement. Il n'était pas vraiment violent, ni vraiment convaincant. Mais bon, il fallait bien que quelqu'un s'en occupe. Il perturbait le calme placide de la mare à donner des coups d'épée dans l'eau.
Disons qu'un jour, quelqu'un est venu lui faire abandonner ses conneries utopistes, à défaut de le remettre dans le droit chemin. Personne à qui on ait eu à le demander d'ailleurs. Il s'est pour le coup suffit à lui-même.

"... je... tout n'est pas aussi simple... je... ce n'est pas que... que je ne t'aime pas..."

Pour être tout à fait juste, il a tout de même reçu un petit coup de main. Une jeune femme, comme nous disions. Une certaine Tara. Comme lui, nordique, avec un humiliant nom de colon ; emprunté, préfabriqué. Mais il lui allait bien, si bien. Tout lui allait bien. Elle était souriante, douce, clairvoyante, magnifique, dévouée.

"... oui, je... mais... je suis fiancée à ton frère..."

Son petit frère. Oui, son petit frère. Propre, modèle, satisfaisant.

"... ce n'est pas important... ce que je ressens... ce que je suis..."

Trop clairvoyante.

"... plus fortes... plus fortes que moi, plus fortes... que nous... toutes ces choses, tous ces gens..."

Trop clairvoyante, trop dévouée.
Personne ne voulait la voir se faire engrosser par le gentil hurluberlu. On lui avait fait comprendre à elle ; on lui avait fait comprendre à lui. Il faisait mieux de tailler la route avant que ça n'arrive, pour elle comme pour lui.
Il n'y a pas de bonheur là où personne ne veut que tu en trouves.

Il est parti, loin, très loin.
Il est parti avec plus de rage au ventre qu'un grizzli à l'article de la mort.
Une rage anthropophage ; une haine lancinante qui se nourrit de l'incompréhension, cette frustration intarissable. Il en voulait au monde d'être si con. Il en voulait au monde d'être si opaque. Il en voulait à cette gonzesse d'être bien trop comme elle aurait dû être.

Fini de tripatouiller, fini de s'exprimer, fini de rêver.
L'errance ça va bien quelques temps. Puis après, on veut se poser, surtout quand on est du genre casanier. Il a alors trouvé de la place là où on voulait volontiers de lui, en bas de la hiérarchie ; là où on fermait sa gueule, la où on posait pas de question.
Mais bon, il a jamais été bien doué pour ça. Mais entre vouloir mettre son orgueil au placard et réussir à le faire, il y a un gouffre : des mois des années à ressasser, à interpréter et à réinterpréter sa courte vie, à balancer chaque jour de l'eau sur du feu grégeois. Des mois des années à se rebiffer pour avoir le dernier mot pour rien, à se battre contre des types plus forts que lui ; à se battre pour se battre, à défier l'autorité tout en restant dans les rangs.
Comme un con.
Des mois des années, oui... vaguement trente ans.

---
Après vaguement une trentaine d'années de bons mais pas toujours loyaux services, Walter Lawrence Jenkins a été pleuré par sa famille. Pas celle du nord, celle des chantiers : la masse d'étrangers de tout bords, jeunes et vieux, les maîtres et les contremaîtres. Certes tout le monde était d'accord pour dire que c'était un putain d'aigri qui passait son temps à râler et à chercher des crosses. Mais il avait un bon fond. C'est tout du moins ce dont s'étaient convaincu les plus optimistes. Mais ce n'est pas tant pour ça qu'on l'a pleuré virilement quand il a décidé de tourner la page, de retourner dans son pays.
On avait les boules de le voir partir parce qu'il faisait parti du paysage.
C'était un type qui avait roulé sa bosse, qui parlait vaguement toutes les langues, qui avait toujours une petite attention pour chacun. Même si le chacun en question était pas toujours jouasse de la recevoir.
Dur de lui faire dire que ça lui faisait mal au cul de partir. Il l'a d'ailleurs jamais dit.
Mais ça oui, il y serait bien resté.
La caustique camaraderie, il savait que ça lui manquerait.

Quoi qu'il en soit, il fit ses adieux, et se trouva de quoi remonter le temps pour pas trop cher ; le prix d'une traversée jusqu'à Frösön.
Comme il s'y attendait, il fut déçu. Une vie de rides et de cicatrices n'avait pas suffit à changer grand chose au tableau. De nouvelles gens, la même rengaine.
Mais ce n'était pas pour ça qu'il venait. Il voulait savoir. Au sujet de Mademoiselle. Ou plutôt au sujet de Madame, ils avaient dû se marier. C'est long trente ans.

Comme il s'y attendait, il fut déçu. Mais pas du même genre de déception.
On ne se souvenait pas de qui il était lui, mais on lui raconta volontiers la vie de son aimée, et surtout sa mort, un poil trop récente. De chagrin qu'elle est morte qu'on disait, douloureux chagrin. Fils renégats, mari déchu, mari triste, mari frustré, mari violent ; mari violent une fois de trop. C'est tout du moins ce que corrobora et pleurnicha feu son frère, très ému de leurs retrouvailles, nu et mutilé dans la neige, après qu'il se soit fait défoncer à coup de pelle.
Walter aurait presque eu du remords en le voyant se faire dessus, frigorifié, pendant qu'il l'enterrait vivant. Le crâne enfoncé, la gorgé démolie, les sinus pétés ; il avait un peu de mal à s'excuser.
Il aurait peut-être voulu le droit de s'exprimer, de se fondre dans un discours démagogue pour la postérité.
Mais bon, Walter était pressé.
Son frère avait cet air repentant qui ne lui disait rien.
Ce n'était pas vraiment son genre.
Mais, ces détails, est-ce bien important ?
Elle était morte elle, le reste n'avait pas d'importance.

---
[Quelques semaines plus tard, à bord d'un "honnête navire marchand" qui avait accepté les espèces trébuchantes de Tonton : ]

- Depuis trois mois qu'on barbotte ensemble que j'sais même pas c'que tu viens foutre ici "tonton". (Il insiste sur les guillemets, comme à chaque fois) C'est ça, tonton, c'que tu t'appelles ?
- Je cherche mon neveu.
- Ah... haha... tonton, neveu... t'es un drôle. Et tu l'connais l'mecqueton ? T'as pas l'air genre famille.
- Non, je suis pas famille. Et non, je verrai là-bas. Je verrai quand j'y serais. On m'a dit qu'il était passé par ici.
- T'es pauvre d'esprit, tu d'viens comme ces matafs. Haha putain. Tu crois t'y vas comme ça c'est bon. C'est pas l'chantier ici, c'est l'grand monde. Même s'tu chines c'qui te reste à vivre t'as peu de chances de l'croiser.
- J't'emmerde.
- Le truc rococo eh, genre j'pars au bout du monde. Wouhouhou... singe-t-il en remuant nonchalamment les bras, dans une velléité de faire de l'éloquence.
- JE T'EMMERDE. "

Tonton lui agrippe brutalement le poignet, lui plaque avec emportement la face sur le garde-corps, et passe à Francis une clef de bras.

"Putain j'sais bien. Mais bon. Aie. Déconne pas ! Putain... Tête bien pesante, ou pensante, est par deux fois force de décision. Ou dans le genre. Arrête putain le vioque, t'es con ! Tu vois un peu quoi !
- Toujours pas. Explique-moi, j'comprends pas.
- Fin bon on s'en fout, on s'en fout ! J'peux pas t'souffler un coup de pouce, j'fais c'que j'peux quoi. C'bon, lâche-moi putain !"

Gémissant plus que se débattant, le jeunot est à deux doigts de lâcher les menaces stériles pour les plates excuses. Tonton relâche doucement, progressivement, le retenant dans ses mouvements vains de s'en sortir plus vite. Histoire de faire durer la leçon.

"Viens pas m'juger, grand. J'fais c'que j'peux avec ce que j'ai. Si mon neveu est là, j'le trouverais. Point barre. C'est l'bout du chemin. "

Oui, le bout du chemin ; Clavinia.
Le début du voyage.
Le début de la fin.

Traits de caractère :

Passéiste - dans le genre "à nos actes manqués", ressasse en permanence. Le présent n'est pour lui que souvenirs, douloureux souvenirs. Tara est partie, et ses joies l'ont suivies. Même lui ne trouve désormais plus la force de se mentir, de faire dire aux choses ce qu'il veut. Y a plus rien à dire.

Sanguin - un mot au dessus de l'autre et la machine se met à chauffer. Même quand tout le monde se tait ça l'énerve. Pourquoi négocier quand on peut ne pas négocier ? Quand on a ni le temps ni l'envie, on se pose moins de questions.

Intolérant - il ne tolère ni la différence, ni la faiblesse. Encore moins la sienne.

Déterminé - parce qu'il faut bien suivre un chemin dans ce lacis tortueux, il s'en choisit un, et s'y tient. Qu'il soit bon, mauvais, qu'importe. L'important c'est de marcher, pas d'aller quelque part.

Mélomane - si les choses avaient été autrement, qui sait. Il aurait peut-être été mécène voire musicien lui-même. C'est son petit secret.

Profession :

Ancien ouvrier sur les chantiers navals du Continent.

Compétences :

Charpenterie Navale (Apprenti) IV : ça n'a jamais vraiment été son dada les machins, les bidules... Le jargon non plus à vrai dire. Alors pour le coup, ne lui demandez pas d'assurer le fleuriau pendant que vous montez la batayole. Non, franchement non. Vous allez le soûler.
Il marche à l'habitude, aux "trucs qu'on fout là" : au concret quoi. Vous dites, il fait. S'il est de bonne humeur.
Et quand les conditions sont réunies, il se démerde plutôt bien. Vous pourriez le faire bosser sur de gros chantiers ou sur du fin ouvrage.

Endurance II : sans être combattant ni athlète, un bon travail physique en plein air, ça entretient. Tirée par l'usure de la tache, sa forme n'est quand même plus ce qu'elle était, on va pas se mentir.


Dernière édition par Tonton le Sam 10 Nov - 11:40, édité 2 fois
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MJ

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MessageSujet: Re: Tonton Jenkins   Tonton Jenkins Icon_minitimeLun 5 Nov - 1:40

Bonsoir, Tonton, sois le bienvenu sur Maynlie.

Après vérification auprès de Grey et Seymour, ils semblent être d'accord avec ta fiche, tout comme je le suis moi-même. En fait, le seul point qui me dérangeait potentiellement était que tu arrives si peu de temps après eux, alors que tu sembles être passé à Fröson déjà quelques temps après leur départ : il a donc été convenu que leur bateau avait fait beaucoup plus d'escales que le tien, ce qui peut expliquer une telle différence. Ce point étant réglé, je n'avais plus vraiment de raison de te faire patienter davantage...

[Fiche validée !
Tu peux à présent poster dans les parties RP du forum et commencer à jouer.
Et maintenant, il est temps de voir comment tu vas t'en sortir dans notre univers...
Place à tes aventures !]
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