Prénom : Aymar
Nom : Ayling
Surnom(s) Le fils du savant, Quat’pas.
Sexe : Masculin
Race : Centaure
Age : la vingtaine déclinante
Apparence physiqueAutant commencer par ce qui saute aux yeux quand on vient à croiser Aymar, ses attributs équins. Après tout, comme tout centaure qui se respecte, la moitié de sa personne est constituée du corps et des membres d’un équidé. Chez le fils du savant, toute cette partie est couverte d’une robe noir zain, tout comme sa longue chevelure qui lui descendrait presque jusqu’au garrot. Musculeuse et athlétique, cette section de son anatomie trahit sa bonne hygiène de vie.
Quand à sa part d’humanité, elle est constituée d’une peau hâlée, d’une musculature respectable et élancée, d’un visage aux traits fins et d’un regard brun cerise dont la couleur rougeoyante est accentuée par certaines lumières. De ses yeux émane une aura de violence passive, presque volcanique.
Plus grand que nombres d’humains en raison de sa nature hybride, Aymar se révèle intimidant et dégage une certaine froideur. Inutile de dire qu’on le remarque vite et qu’il n’a nul besoin de raser les murs pour qu’on le laisse tranquille.
Il est d’ailleurs amusant de noter que sa démarche fière et cadencée a quelque chose de fantomatique, comme s’il évoluait dans un plan différent du notre.
Caractère et défautsConscient d’être viscéralement différent de la majorité des personnes qui l’entoure, le jeune centaure est naturellement distant. Selon l’estime qu’ils ont de lui, certains diront qu’il est réfléchi et observateur, d’autres diront qu’il est éteint et apathique. Il faut admettre qu’il n’est pas du genre à foncer tête baisser et qu’il préfère comprendre les tenants et aboutissants d’une situation avant d’agir. Quitte à ne rien faire si le contexte lui semble confus, preuve incontestable de sa passivité.
Pour lui mieux vaut ne rien faire que de mal faire !
Autre point avec lequel il ne transige pas : la loyauté. Il s’agit peut être d’une habitude hérité de ses aïeux, mais lorsque Aymar estime une personne digne de confiance, il peut la suivre aveuglément. Les notions de bien et de mal ne se résumant bien souvent pour lui, qu’à savoir si vous êtes de son côté ou de celui de ses opposants.
D’autant qu’il n’aime guère se compliquer la vie en cherchant à comprendre ce qui peut passer par le crane des bipèdes.
Le quadrupède est donc plutôt facile à vivre, docile et souple de caractère, il ne se fait pas remarquer. Ruer dans les brancards n’est vraiment pas son style, sauf si la situation l’exige bien évidemment. Après tout, la bienséance était un impératif à son intégration dans le monde des humains. Ils sont si fragile les pauvres…
HistoireNe prenez pas cela pour de l’égocentrisme, mais pour pouvoir vous parler d’Aymar, je dois d’abord vous parler de moi.
Je me nomme Alistair Ayling, digne et respectable citoyen du gouvernement, je fus autrefois l’un des nombreux maillons qui compose sa marine. Il faut remonter à un temps où le continent ne s’appelait pas encore continent pour retrouver les racines de ma famille. Nous nous sommes toujours montrés dignes de notre rang et n’avons jamais hésité à défendre nos terres. C’est donc très logiquement que nous avons fini par offrir nos services à nos dirigeants, devenant marin de père en fils.
J’ai eu la chance d’avoir une éducation de qualité et de ne pas être plus bête qu’un autre. Mes aptitudes furent vite remarquées et l’on me conseilla d’intégrer la Marine. Mon parcours fut similaire à celui des autres recrues, de missions en batailles, de succès en distinction, j’ai fini par me faire une place enviable. Je me suis surtout illustré dans mon domaine : la médecine militaire, contribuant à mon échelle aux progrès que le Gouvernement à fait dans ce domaine. On peut donc dire que ma vie fut une réussite.
Si ce n’est qu’il y eut malgré tout une ombre à ce tableau, ma vie personnelle. Mon épouse, Elisabeth, a payé le prix de ma réussite. Mari absent et absorbé par son travail, je n’ai même pas su mener à bien le plus élémentaire de mes devoirs : lui donner un enfant. Elle ne me l’a jamais reproché, mais je sais que ce fut l’un de ses plus grands regrets.
Ce fut aussi l’un des miens, lorsque le destin me la retira bien trop tôt. Tout médecin décoré que j’étais, je n’ai pas pu la sauver et je dus la mettre en terre avec mes espoirs de paternité. J’aurais pu me remarier, ce ne sont pas les beaux partis qui manquent, mais je suis l’homme d’une seule femme et je savais que ma Babeth serait la seule à porter mon nom.
Mon deuil fut difficile, je n’arrivais pas à me déculpabiliser, à me remettre ou à reprendre mon train train quotidien. Hors il y avait depuis quelques temps une sorte de ruée vers l’exotisme, c’était à celui qui découvrirait la plante la plus rare ou la créature la plus étrange. La médecine n’était pas en reste et la nature semblait receler de nombreux trésors dont nous pourrions tirer profit.
C’est pourquoi je fis le choix de me joindre à l’une de ces expéditions, partir aux antipodes me semblait une solution salvatrice. Voilà comment je me suis trouvé sur ce bateau qui devait traverser les océans, espérant laisser ma peine derrière moi. Mais la route ne fut pas aussi calme que nous l’aurions pensé. Une tempête d’une violence inouïe et des vagues scélérates eurent raison de notre navire. Je voulais oublier ma femme et voilà que j’allais la rejoindre.
Maintenant que vous savez cela, je peux vous parler d’une île particulière. Elle se situe très au nord de la terre des centaures. A en croire ses habitants, c’est à une époque où la mer était glace que leurs ancêtres quadrupèdes avaient quitter les leurs pour venir s’installer ici. Fuyant les rigueurs du climat et la rage de leurs ennemis minotaures, ils finirent par découvrir un lieu d’accueil. Une terre propice à la chasse et à la cueillette grâce aux ardeurs d’un volcan qui opposait sa fureur aux attaques du froid mordant.
Le temps passa, les générations de centaures se succédèrent et le temps se modifia. L’ancien volcan devint une caldeira où les pluies finir par former un immense lac.
C’est une véritable culture qui se développa non loin de celui-ci. Chasseurs-cueilleurs, les centaures locaux se mirent même à développer un culte aux forces de la nature et au volcan protecteur. Ils vivaient dans une relative tranquillité, et purent fonder de nombreux clans qui se toléraient plus qu’ils ne s’entendaient. La faute à des soucis de hiérarchies qui même aujourd’hui me laissent perplexe.
Comme vous vous en doutez surement, c’est au sein de l’un de ces clans, qu’une centauresse donna le jour à un poulain dont l’obscurité de la robe n’avait d’égal que les ténèbres d’une nuit sans lune. Elle l’aima à l’instant où son regard croisa ces deux billes rougeoyantes qu’arborait le nouveau-né, elle décida de le nommer Zéphyr Ardent. Un nom soufflait par la terre parait-il.
Le petit grandit vite et harmonieusement, mais sa vie n’était pas idyllique pour autant car cette robe si flatteuse ne trompait personne. La grande majorité de son clan se démarquait par une couleur cuivré ou clair, y compris sa mère qui avait la couleur du feuillage d’automne et une chevelure blonde comme les céréales sauvages. En revanche, un autre centaure était réputé pour arborer une fourrure sombre comme un ciel d’orage. Tonnerre de Roche, était son nom. Il était le chef de tous les chefs de clans, écrasant ses opposants sans ménagement. Et bien qu’il possédait lui-même son propre harem, il ne faisait nul doute que le petit Zéphyr était le fruit de son droit de cuissage, preuve vivante de son pouvoir sur les clans.
Une preuve qui devint vite gênante lorsque Tonnerre de Roche succomba à une énième campagne des centaures pour agrandir leur territoire. Car celui qui lui succéda à la tête de l’île n’était autre que le chef du clan familial. La mère du sombre enfant était l’une de ses favorites et il ne fallut pas longtemps pour qu’elle soit à nouveau gestante. Mais l’offense ne disparut pas pour autant, car le fruit des escapades de la blonde centauresse gambadait toujours parmi les autres.
Ce détail fut vite arrangé lors d’une expédition de chasse. Étrangement, certains des jeunes garçons furent pour une fois autorisés à suivre les grands. On leur attribua des tâches très simples et ils furent ravi de pouvoir observer leurs aînés. Ils avaient l’impression d’être plus grands et d’être déjà devenus des « Hommes ». Mais tout cela n’était qu’une excuse pour que le nouveau chef puisse parvenir à ses fins. Et le destin lui donna vite l’occasion d’y parvenir. Prétextant une tâche banale, il envoya Zéphyr Ardent récolter des fruits de mer accrochés aux rochers.
Seulement la mer ne tarda pas à monter, piégeant le tout jeune centaure sur ce qui semblait un îlot. Il était déjà en fâcheuse posture lorsqu’il prit conscience de la situation. Lutant tant bien que mal avec les vagues avides de victimes, il parvint à rejoindre le rivage, épuisé par son exploit. Ce miracle ne fut pourtant pas au goût de tout le monde. Le guettant depuis le sommet d’une colline, celui à qui il devait obéissance vint à lui. Le petit croyait naïvement qu’il venait l’aider à rejoindre sa mère, grossière erreur. Il était là pour mettre son plan B à exécution, puisque sa cible avait survécut au bain forcé. Sa tactique était toute trouvé : Zéph’ devait être châtié puisqu’il avait désobéit en ne ramenant pas les coquillages. Sous le regard de subalternes goguenards ou impuissants, il le corrigea vigoureusement avant de le rejeter à la mer qu’il avait eu tant de mal à quitter. Lui aussi songea que sa fin était arrivée.
Mais parfois le destin a des idées farfelues et ce fut le cas ce jour là, en jouant des courants marins il précipita un marin naufragé et un centaure abandonné sur une même île.
La tempête de la veille m’avait laissé une blessure handicapante à la jambe, si bien que j’aurais été incapable de pourvoir à ma propre survie. Heureusement, je n’étais pas seul à mon réveil, me fixant l’air hagard, un petit centaure couvert d’ecchymoses avec la lèvre entaillée se tenait près de moi. A l’époque je l’ignorait, mais je suppose que l’expérience qu’il avait vécu l’avait traumatisé. Mais les centaures étant des êtres grégaires, il s’était rattaché à la première chose qu’il avait trouvé en reprenant conscience et ce fut moi.
Il me fut d’une grande aide, bien que les premières communications furent délicates, il semblait mettre un point d’honneur à exécuter mes demandes. A peine lui désignais-je une plante, qu’il me la cueillait déjà. Nous évoluâmes ainsi durant un moment, je pensais et organisais les choses et lui m’aidait dans la réalisation. Ma convalescence se déroula sous les meilleurs hospices, grâces aux plantes exotiques que j’avais étudié avant mon départ et l’aide de mon assistant, je fus bientôt en pleine possession de mes moyens.
Notre collaboration s’étala sur plusieurs mois, qui passèrent bizarrement très vite. Il fallait dire que j’avais de quoi m’occuper, entre les opérations nécessaires à ma survie, l’étude de l’île sur laquelle on se trouvait et l’éducation du centaure les journées semblaient ne pas être assez longues.
Je dois bien avouer que pour moi, les humanoïdes étaient des créatures stupides et violentes. Après tout c’est toujours ce que j’avais lu durant mes études sur le continent. Mais ils semblaient être capable d’apprendre deux ou trois tours, si j’en croyais la progression de mon spécimen d’étude.
C’est à ce moment là que l’idée me germa en tête, j’allais l’éduquer et le montrer à mes collègues à mon retour. Il devrait bien reconnaitre mes compétences en tant que pédagogue, si j’arrivais à dresser pareil animal. Ainsi j’aurais obtenu une place à l’académie et j’aurais même l’honneur de fournir un exemplaire de créature hybride, qu’on pourrait embaumer pour montrer aux aspirants les choses qu’ils verraient durant leur service.
Un beau jour que je n’attendais plus, un bateau de commerce passa au large de notre refuge. Quelques signaux de fumée et un voyages en chaloupe plus tard, le centaure et moi étions hissé à son bord. A mon grand étonnement, mon compagnon de voyage ne sembla pas les surprendre plus que ça. Ils m’expliquèrent alors qu’ils avaient vu des choses plus étranges durant leurs voyages. C’est donc en toute tranquillité que je pus poursuivre mon travail de domestication, les remerciant simplement de m’avoir secouru en jouant le rôle de médecin de bord.
Insidieusement, une idée se développa en moi au point de devenir une véritable obsession. J’avais beau me dire que je voulais changer le petit en bête de cirque, je me rendis bien vite compte que je voulait juste le garder auprès de moi ! D’ailleurs plus j’y pensais et plus je réalisais que sa venue sur le continent ne m’apporterait pas la gloire, mais un blâme et de sérieux problèmes. Sans parler de son sort à lui, qui m’était de plus en plus insupportable.
Au bout d’un certain temps, ma décision fut prise : Je ne retournerai pas sur le continent.
Voilà comment j’ai suivis mes sauveteurs jusque chez eux, sur une île étrange et déroutante. Elle était composée de plaines marécageuses, où la moindre piqure vous donnait de fortes fièvres qui emportaient plus de la moitié des victimes. Et de hauts plateaux tempérés, où les habitants s’étaient installés pour cultiver des terres fertiles et généreuses.
Mon intégration fut grandement facilité par les témoignages sur mes qualités de médecin. Les villageois étaient tellement heureux d’avoir un homme savant parmi eux, que la « nature » de mon fils ne les gêna aucunement. Vous aviez bien lu, ce n’était plus un spécimen, une créature ou un cobaye, à présent il était Aymar Ayling, mon fils !
Sa vie se déroula sans incidents notables, ce qui nous apporta de grands moments de joie partagée. Il poursuivit ses leçon et s’intégra relativement bien à la population de l’île. Il faut dire que les gens étaient peu nombreux et très tolérants. Ils lui donnèrent même un surnom : Quat’pas, en raison du son provoqué par sa démarche chevaline.
Il m’assista dans ma tâche de médecin et m’accompagna même en mer quand je partais avec les commerçants locaux pour vendre le fruit des récoltes et faire le plein de vivres que nous ne pouvions produire nous même.
A mon grand étonnement, Aymar semblait être en parfait accord avec notre environnement. Autant ses relations avec les humains étaient encore délicates, autant il semblait à l’aise dès que la nature reprenait ses droits. En y repensant, c’était la même chose sur l’île, mais je pensais alors que c’était parce qu’elle ressemblait à son île natale.
Les sciences de la nature étaient les plus faciles à lui inculquer, les bases de la météorologie lui devinrent vite familières. Son intérêt pour l’étude des phénomènes célestes redoubla lorsque durant son adolescence, un marchand lui fit don d’un astrolabe nautique. Il ne cessait de retourner l’objet en tous sens et de calculer des positions imaginaires.
Notre vie connut un autre épisode funeste, lorsque le gouvernement s’intéressa à notre île. Peu peuplée, mais civilisée et regorgeant de richesses naturelles, il devint vite évident qu’elle viendrait agrandir le territoire des continentaux.
Ce n’est peut être pas un mal pour ses habitants qui verraient les basses terres se faire drainer pour devenir cultivable. Leurs vies s’en verraient sans doute améliorées, bien plus que s’ils cherchaient à résister en tous cas. Mais il en était tout autre pour mon fils.
Après moult semaines de réflexion, et devant l’imminence du débarquement des forces du gouvernement, nous primes la décisions de nous séparer. J’aurais voulu le suivre, mais il me pensait trop vieux pour une vie de fuyard. D’autant qu’il ne voulait pas me faire courir de risque s’il venait à être rattrapé.
Les villageois chargeaient du commerce de nos récoltes nous avaient parlé d’une île où se réfugiaient tous ceux qui fuyaient le continent et sa marine. Une île où régnaient les pirates et où la notion de liberté semblait être la seule qui comptait.
C’est ainsi qu’après des adieux qui m’ébranlèrent jusque dans les tréfonds de mon âme, Aymar embarqua avec les marchands. Alors que l’embarcation quittait le port, il me jura de me donner de ses nouvelles, dès qu’il serait en sécurité à Clavinia.
ProfessionVagabond motivé et potentiel navigateur-guérisseur.
Points de compétencesVoici les points que je compte développer durant son évolution sur le forum :
- 2 points en civilisation : j'ai supposé qu'il était difficile de faire moins, puisqu'il a vécu au milieu des humains.
- 1 point en sciences de la vie et de la terre : Autant faire fructifier ses prédispositions naturelles.
- 1 point en déchiffrage : Si il a été éduqué, le minimum est qu'il sache lire.
- 1 point en navigation : Le minimum vital pour pouvoir évoluer sur un forum de pirates et un préambule nécessaire à l'orientation d'Aymar.